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L'artillerie turque a visé samedi soir des positions du groupe armé Daesh au nord de la ville d'Alep, détruisant également trois rampes de lancement de missiles et trois véhicules, ont précisé les agences, des informations impossibles à vérifier indépendamment dans l'immédiat.

Ces bombardements interviennent alors que plusieurs salves de roquettes meurtrières, attribuées par les autorités turques à Daesh, ont ensanglanté la ville frontalière turque de Kilis ces dernières semaines.

Depuis le début de l'année au moins 21 personnes y ont été tuées et les habitants ont manifesté à plusieurs reprises pour réclamer des mesures de sécurité supplémentaires.

Après chaque salve de roquettes, l'artillerie turque répond en bombardant les positions de Daesh dans le nord de la Syrie, selon l'état-major. Des renforts militaires ont été déployés ces dernières semaines dans la province de Kilis.

Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a affirmé cette semaine que la Turquie était prête à envoyer des troupes en Syrie «si nécessaire». La Turquie a déjà évoqué l'option d'une intervention terrestre par le passé, mais en excluant une action unilatérale.

Membre de l'OTAN et de la coalition anti-Daesh menée par les Etats-Unis, la Turquie semble avoir renforcé ses bombardements dans le nord de la Syrie après une série d'attentats sur son sol.

En état d'alerte maximale, la Turquie a été secouée cette année par une série d'attentats attribués au groupe armé Daesh ou liés à la reprise du conflit kurde qui ont frappé notamment Ankara et Istanbul, faisant des dizaines de victimes.

Trois policiers ont été tués et 21 personnes blessées dans une attaque à la voiture piégée dimanche dernier à Gaziantep, près de la frontière syrienne, perpétrée par un «membre d'une organisation terroriste liée à Daech», selon le ministre de l'Intérieur turc.