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La première attaque s'est produite dans le district de Nusaybin, dans la province de Mardin, où l'armée mène une opération militaire d'envergure contre le PKK. L'armée a accusé le «groupe terroriste séparatiste», terme qu'elle emploie pour désigner le PKK sans le nommer. Selon l'agence de presse Dogan, les rebelles kurdes turcs ont tiré des roquettes sur une unité de démineurs de l'armée.

Le chef militaire du PKK, Cemil Bayik, avait affirmé il y a une semaine que le groupe était prêt à «intensifier» les combats contre les forces de sécurité turques et accusé le président Recep Tayyip Erdogan de provoquer une «escalade».

Après plus de deux ans de cessez-le-feu, le conflit kurde a repris l'été dernier et sonné le glas des pourparlers de paix engagés en 2012 par le gouvernement avec le PKK pour mettre un terme à une rébellion qui a fait 40.000 morts depuis 1984.

Le Sud-Est à majorité kurde de la Turquie vit au rythme des combats quotidiens entre forces de sécurité turques et rebelles. Plus de 350 soldats ou policiers en ont été victimes, selon les autorités, qui évoquent un chiffre invérifiable de plus de 5.000 morts dans les rangs du PKK.

A Gaziantep, également dans le Sud-Est, une voiture piégée a explosé devant le quartier général de la police, tuant deux de ses membres. La déflagration a été suivie de coups de feu, d'après la chaîne NTV. La ville est proche de la frontière avec la Syrie. Selon le gouverneur régional Ali Yerlikaya, cité par les médias turcs, neuf des blessés sont des policiers.

Gaziantep, l'une des principales villes du sud-est de la Turquie, compte quelque 1,5 million d'habitants et abrite un grand nombre de réfugiés ayant fui la guerre en Syrie.

Deux personnes au moins ont aussi été blessées dimanche dans la ville turque de Kilis, également proche de la frontière avec la Syrie, par des tirs de roquettes en provenance d'une zone contrôlée par Daesh en Syrie, rapportent les services de sécurité.