attentat-ankara-turquie.jpg
Le dernier bilan en date a été fourni par les services du premier ministre Ahmet Davutoglu, qui précisent que 48 blessés se trouvent en soins intensifs. Le parti prokurde HDP (Parti démocratique des peuples) avance pour sa part un bilan de 97 morts.

Ahmet Davutoglu a annoncé trois jours de deuil national. Des éléments solides suggèrent que la double explosion est le fait de deux kamikazes, a-t-il dit, évoquant comme suspects potentiels Daesh (État islamique), le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et un groupe révolutionnaire d'extrême gauche, le Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C).

Ce double attentat intervient à trois semaines des élections législatives anticipées du 1er novembre.

Le président Recep Tayyip Erdogan, qui a lancé un appel «à la solidarité et à la détermination», a annulé un voyage qu'il devait effectuer lundi au Turkménistan, où il devait participer à un sommet avec ses homologues turkmène et azerbaïdjanais.

Des centaines de manifestants scandant des slogans contre le gouvernement se sont assemblés à Istanbul et ont tenté de se diriger vers la place Taksim. «Erdogan démission !», «AKP assassin !», scandaient les protestataires, accusant le président et son mouvement AKP (Parti de la justice et du développement) d'être responsables de la violence.

À Ankara, devant la gare, des corps recouverts de drapeaux et de bannières, dont ceux du HDP, gisaient dans la matinée, éparpillés sur le sol parmi des flaques de sang et des morceaux de corps.