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«Jund al-Khilafa n'existe plus en tant qu'organisation», a déclaré une source sécuritaire algérienne sous couvert d'anonymat. Ce groupe, lié à Daesh avait kidnappé Hervé Gourdel, un randonneur niçois, le 21 septembre 2014 au cœur de la montagne du Djurdjura. Il l'avait décapité quelques jours plus tard.

Trois terroristes tués récemment lors d'une opération militaire au sud d'Alger ont été identifiés comme étant membres de ce groupe formé par des dissidents d'Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), a indiqué le 27 juin le ministre de la Justice, Tayeb Louh. Ces trois terroristes faisaient l'objet d'un mandat d'arrêt international dans le cadre de l'affaire de «l'assassinat du ressortissant français», a-t-il précisé.

Sur la soixantaine de membres que comptait le groupe à l'époque de l'enlèvement d'Hervé Gourdel, il n'en resterait plus qu'une quinzaine, sans soutien de la population et sans chef connu après la mort le 22 décembre 2014 d'Abdelmalek Gouri, alias Khaled Abou Selmane, qui n'aura finalement dirigé l'organisation que quelques mois (lire aussi article-1 et article-2).

Selon la presse, la plupart des lieutenants qui lui avaient survécu se trouvaient parmi les 25 terroristes tués en mai dernier par l'armée à Bouira, non loin du lieu précis où fut kidnappé le Français. A noter que dans une récente vidéo publiée par le bureau audiovisuel de Alep (Syrie), Daesh avait parlé de la présence d'une cellule terroriste dormante en Algérie.

Depuis le début de l'année selon des bilans officiels, 75 terroristes ont été tués dont 30 juste pour le seul mois de juin.

En 2015, l'armée en a neutralisé 157, tués en grande majorité, selon le ministère de la Défense national.