image«Mieux vaut tard que jamais», tel est le consensus adopté par plusieurs oranais qui saluent le réveil tardif de la direction des transports de la wilaya d’Oran qui vient d’annoncer un train de mesures rigoureuses à prendre contre les transporteurs enfreignant la réglementation. «Pourvu que ça dure». Dans un communiqué rendu public et diffusé par la Radio locale, la direction des transports d’Oran vient de sommer les transporteurs de respecter les trajectoires et les itinéraires qu’ils assument tout en équipant leurs personnels de tenues correctes.

Dans le cas contraire, des mesures, à la hauteur de la contravention, seront prises à l’issue de chacune des sorties inopinées qui seront effectuées sur le terrain par les responsables de secteur, avertit la direction. Cette mesure, retirée des fonds des tiroirs, n’est pas nouvelle. Plusieurs mesures similaires ont été annoncées mais restées enfouies dans les fonds des casiers des bureaux des responsables de la réorganisation d’un secteur en plein désordre.

En effet, dans un passé récent, les chauffeurs de taxi, assurant la liaison du port d’Oran au reste de la wilaya, ont été sommés de se mettre au diapason des nouvelles mutations mondiales et locales en s’habillant correctement. En vain. La mesure, annoncée pompeusement, est vite tombée à l’eau, après seulement quelques jours de sa mise en application. Les chauffeurs de taxi ont aussitôt repris leur tenue.

Selon les plus au fait, la dernière sortie de la direction des transports est à l’avance vouée à l’échec. Les transporteurs urbains ne sont pas près de se soumettre à la loi si les sanctions ne sont pas appliquées sévèrement. La mesure qui vient d’être annoncée survient à quelques jours de la 16e Conférence internationale de gaz liquéfié (GNL16). L’image de la ville d’Oran doit être prise en compte et bien soignée.

Cette mesure sera inéluctablement bafouée dès que le dernier des invités de Chakib Khelil aura quitté le sol oranais à la fin des travaux du GNL16. Sur un autre plan, il est plus que nécessaire de rappeler que depuis l’ouverture du secteur à la concurrence privée, celui-ci a sombré sous le diktat des propriétaires de bus, peu soucieux de la vie humaine. En un laps de temps très court, le secteur a adopté une nouvelle culture marquée par l’apparition d’un nouveau mode de comportement: la course au dinar. Quant au comportement des chauffeurs et receveurs, il laisse à désirer. Agressions verbales, slaloms et courses-poursuites sur les voies publiques. A qui se plaindre?