Pour que la Bourse d’Alger se dételle de son hibernation qui l’engourdit depuis sa création, il y a une quinzaine d’années, le gouvernement a jugé utile de l’ouvrir aux PME.

Ce marché, est-il constaté, n’a jamais joué son rôle de financier de l’économie nationale. C’est pour atteindre cet objectif qu’il a été décidé d’y introduire un maximum de petites et moyennes entreprises qui, bien entendu, doivent au préalable remplir les conditions requises. Celles-ci ont été allégées afin de permettre aux PME de lever les fonds nécessaires à leur développement. Un compartiment dédié à ces PME a été ainsi créé et s’ajoutera à celui des grandes entreprises.

Cette séparation est nécessaire parce que les conditions d'admission en Bourse, initialement fixées, s'adressaient à une catégorie d'entreprises d’une taille plus grande. Or, la PME n'a ni les moyens financiers ni l'expérience nécessaire pour répondre à toutes ces exigences et se retrouver cotée sur un marché. Mieux, un marché des PME a été même mis en place.

L’entrée en Bourse est réservée, faut-il le souligner, à toutes les PME dont les startups qui ont un projet de développement, d’innovation, une position commerciale et un équilibre financier. Elle (la PME) doit être une SPA et doit désigner pour une période de 5 ans un conseiller accompagnateur dénommé “promoteur en Bourse”.

Il doit être un intermédiaire en opérations de bourse (IOB), une banque, un établissement financier ou une société conseil en finance, droit et stratégie d’entreprise doté d’une expérience suffisante en matière de structure de capital, de fusion ou de rachat d’entreprises, reconnu et inscrit à la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob).

Ses missions porteront sur l’accompagnement des PME dans le cadre du processus d’introduction en Bourse et l’assistance de ces dernières en matière de respect de leurs engagements de divulgation des informations, de transparence et de bonne gouvernance. La PME désireuse de s’introduire en Bourse doit ouvrir son capital social à un niveau minimum de 10%, au plus tard le jour de l’introduction.