Le commandant de la wilaya II, durant la guerre de libération, pense, en effet, que le livre de Said Saadi intitulé « Amirouche, une vie, deux morts, un testament », avait été publié après les déclarations du ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, sur les moudjahidines et la famille révolutionnaire et au moment ou la France essaye d’imposer ses propres vues dans ses relations avec l’Algérie. Kafi s’est d’ailleurs posé la question de savoir « s’il y a corrélation entre ces événements et la sortie du livre ou est-ce un simple hasard ? »

Ali KafiAli Kafi a évoqué lors d’une rencontre, avant-hier, avec la presse nationale, de nombreuses affaires, à l’instar de l’affaire de la « bleuite », la réunion des colonels, le congrès de la Soummam. Il a considéré que l’histoire révolutionnaire ne devait pas être récupérée à des fins politiques et partisanes, « pourquoi Said Saadi a-t-il publié ce livre ? Est-ce en raison de la faillite politique dans laquelle il se trouve jusque dans son propre parti ? Veut-il en fin de compte revenir sur la scène politique en remettant en cause la guerre ? ».

Le président du haut comité d’Etat, de juillet 1992 à janvier 1994, a, enfin jugé le contenu du livre de Said Sadi, à propos des circonstances de la mort des colonels Amirouche et El Houas, comme « un mensonge flagrant », estimant que l’accusation du duo Boussouf-Boumediene d’avoir eu un lien avec l’assassinat, en 1959, des commandants de la wilaya III et VI « n’avait pas lieu d’être». Ajoutant enfin, que le document évoqué par Said Saadi dans le livre, sur ce qu’il a appelé « la complicité du MALG dans la mort des colonels Amirouche et Houas » devait être un document falsifié par le 5ème bureau crée par la France durant la guerre de libération pour faire imploser l’Algérie.