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La mission africaine de prévention et de protection sera déployée au Burundi pour au moins six mois et pourrait être prolongée, a indiqué le département Paix et Sécurité de l'Union africaine.

Le mandat des forces sera de protéger les civils des menaces imminentes et d'aider à créer des conditions pour tenir un dialogue.

Les violences s'intensifient dans le petit pays d'Afrique centrale depuis la réélection pour un troisième mandat du président Nkurunziza. De nombreux Burundais et la communauté internationale s'y sont opposés, affirmant que cela contrevenait à la constitution du pays, qui impose une limite de deux mandats.

La semaine dernière, 87 personnes ont été tuées lorsque des assaillants non identifiés ont attaqué trois installations militaires. Des groupes de défense des droits de la personne ont accusé les forces de la sécurité du Burundi de meurtres injustifiés dans une opération de contre-insurrection menée après cette attaque. Le gouvernement s'en est défendu.

Au moins 400 personnes ont trouvé la mort depuis le 26 avril, lorsque le parti au pouvoir a annoncé la décision du président de se présenter de nouveau. Près de 3500 personnes ont été arrêtées et 220 000 ont fui le pays.

M. Nkurunziza soutient que son premier mandat à la présidence ne compte pas, parce qu'il a été élu par le Parlement, et non par la population.

La Cour constitutionnelle du Burundi a approuvé la candidature de M. Nkurunziza, mais le vice-président du tribunal a fui au Rwanda