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Un attentat à la voiture piégée dirigé contre un convoi militaire a fait au moins 28 morts et 61 blessés mercredi soir en plein centre d'Ankara, dans un pays touché depuis plusieurs mois par la violence terroriste et la reprise du conflit kurde.

Selon le gouverneur de la capitale turque, Mehmet Kiliçlar, cité par les médias locaux, cet attentat a visé un convoi de bus de l'armée près de la place Kizilay, où sont localisés de nombreux ministères, l'état-major des armées et le Parlement turc.

Très puissante, la déflagration a été entendue dans une large partie de la ville et a causé un début de panique parmi ses habitants.

L'attaque s'est produite à 18h31 heure locale (16h31 h/Alger) et à visé «des véhicules de service qui transportaient des personnels militaires», a précisé l'état-major dans un communiqué publié sur son site internet. «L'attaque terroriste a été déclenchée lorsque les véhicules étaient arrêtés à un feu rouge à un croisement», a ajouté le commandement.

Une deuxième explosion a été entendu sur place peu de temps après l'attentat, a rapporté une journaliste de l'AFP. Selon les médias locaux, elle a été provoquée par l'explosion d'un colis suspect.

La Turquie est sur le qui-vive depuis une série d'attentats qui ont visé son territoire depuis l'été dernier, tous attribués par les autorités turques au groupe armé Daesh. Le plus meurtrier, le 10 octobre dernier, avait tué 103 personnes devant la gare centrale d'Ankara alors qu'elles se rassemblaient pour participer à une manifestation.

Le 23 décembre 2015, un groupe proche du PKK avait également tiré des obus de mortier sur le tarmac de l'aéroport Sabiha Gökçen d'Istanbul, tuant une personne et en en blessant une autre.