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«Les frappes aériennes russes en Syrie ont tué des centaines de civils, dont des secouristes, et touché des centres médicaux, des écoles et des marchés», a déclaré un porte-parole du département d'État, Mark Toner, citant des rapports d'«organisations crédibles de défense des droits de l'homme» et allant même jusqu'à parler d'«attaques aveugles».

Le porte-parole assure que plus de 130.000 Syriens ont fui leur domicile depuis le mois d'octobre à cause de ces bombardements russes particulièrement menaçants.

La Russie avait intensifié ses frappes en Syrie à la mi-novembre après les attentats de Paris et l'écrasement d'un avion russe dans le Sinaï revendiqués par Daesh, tout en continuant d'afficher son soutien au régime du président Bachar Al-Assad.

Le secrétaire d'État américain John Kerry s'est par ailleurs entretenu au téléphone dans la journée avec le ministre des Affaires étrangères russe Sergeï Lavrov pour lui faire part de ses inquiétudes.

M. Kerry et M. Larvov ont également conversé sur l'assassinat du chef du groupe rebelle syrien Jaich al-Islam Zahrane Allouche, abattu vendredi par un raid aérien revendiqué par le régime. Zahrane Allouche était prêt à participer aux négociations de paix orchestrées par l'ONU en Syrie, a souligné Mark Toner.

«Nous espérons que cela ne va pas envoyer un message décourageant aux autres membres de l'opposition syrienne (...) qui se sont dits prêts à participer au processus», a-t-il ajouté.

De son côté, Moscou dément catégoriquement que ses raids aériens visent et tuent des civils, insistant sur son combat contre les «terroristes» et son implication dans les négociations pour mettre fin à la guerre en Syrie.

Des organisations comme Amnesty International et Human Rights Watch affirment toutefois que les bombardements russes, qui ne visent pas clairement les positions de Daesh, tuent de nombreux civils.