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L’information a été annoncé par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et confirmée par un chef de l'opposition, ainsi que les médias officiels syriens.

A la tête d'un groupe armé sunit et très anti-alaouite, fort de 20.000 combattants -selon des services de renseignement occidentaux- Zahrane Allouche, idéologiquement en désaccord avec Daesh et Front al-Nosra, avait chassé les islamistes radicaux des territoires sous son contrôle.

Âgé de 44 ans, Zahrane Allouche avait été arrêté en 2009 et libéré en juin 2011 lors d'une amnistie, trois mois après le début du conflit. Son mouvement avait assisté à Riyad (Arabie saoudite) à une réunion des principaux groupes de l'opposition politique et armée. Les participants avaient annoncé le 10 décembre leur accord pour des négociations avec Damas, mais ils avaient exigé le départ du président Bachar al-Assad avec le début d'une éventuelle période de transition.

Sa mort pourrait porter un coup sévère à la main-mise des rebelles sur la Ghouta orientale, la région rurale située à l'est de Damas, ont reconnu les insurgés. D'après Charles Lister, l'un des principaux experts des groupes rebelles en Syrie, "la mort de Zahrane Allouche est l'une des pertes les plus significatives de l'opposition".

Cinq autres dirigeants de Jaïch al-Islam ont été tués lors de ces frappes aériennes qui ont visé le quartier général secret du groupe armé près de Damas, a indiqué l'OSDH, qui cite comme sources "de hauts responsables" de la formation rebelle.

Pour l'expert Aron Lund, «Les négociations -de paix- avaient besoin de l'implication d'extrémistes comme Zahrane Allouche pour leur donner de la crédibilité». «Au sein de la rébellion syrienne, Zahrane Allouche a été l'un des rares à réussir à centraliser (le pouvoir). Sa mort pourrait entraîner sa dislocation, étant donné que la faction centrale était l'Armée de l'Islam, qu'il a créée et dirigée».a-t-il ajouté.