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Le gouvernement fait face à une grave crise liée à sa mauvaise gestion notamment suite à la chute du prix du baril de pétrole.

Les comptes publics tendant vers le rouge, une situation inquiétante se profile à l’horizon, poussant le gouvernement à envisager des mesures radicales, notamment la suppression de pas moins d’un million de postes de fonctionnaires. Un dégraissage brutal et massif, puisqu’il représente quelque 40% de l’ensemble des 2,5 millions de fonctionnaires.

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi avait évoqué que des «départs en retraite dans certains postes administratifs classiques (...) ne seront plus remplacés dans le cadre de la relève, notamment dans le poste d’agent d’administration». C’est dans ce même sillage que le gouvernement avait annoncé, au mois de septembre dernier, que les CDD dans les administrations ne seraient pas reconduits.

Selon les chiffres de la Banque mondiale, la population active en Algérie s’élève à environ 12,3 millions de personnes sur une population totale de près de 40 millions. La fonction publique n’en représente donc que 20%.

Pour rappel, En dépit de la chute des prix du baril de pétrole, principale source de revenus du pays, le gouvernement avait décidé, en Août 2015, d’abolir l'article 87 bis du code du travail augmentant ainsi la masse salariale de près de 20 %.

Pour information, la masse salariale dans la fonction publique a atteint 34 milliards de dollars en 2013.

L’Algérie retire des hydrocarbures 98% de ses exportations, près de la moitié de son PIB et 60% de l’ensemble des recettes fiscales de l’Etat. Le pays important la quasi-totalité de ce qu’il consomme, la balance commerciale nationale a plongé: 8 milliards de dollars de déficit sur les 7 premiers mois de l’année 2015, une première pour le pays depuis 1994.