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Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale Mohamed El Ghazi a affirmé dimanche que l'application de la décision relative à la suppression de l'article 87 bis du code du travail définissant le salaire national minimum garanti (SNMG), est entrée en vigueur à partir du 1er août 2015.

Pour information, l’article 87 bis inclut dans le SNMG, le salaire de base, les indemnités et les primes de toute nature (sauf les indemnités versées au titre de remboursement de frais engagés par le travailleur). Cet article a été introduit dans le milieu des années 90 dans le cadre des mesures liées au plan d’ajustement structurel sous l’égide du FMI.

"Dorénavant aucun travailleur ne percevra un salaire mensuel inférieur au salaire national minimum garanti (SNMG) équivalent à 18.000 DA", a souligné le ministre. Près de 2 millions de travailleurs bénéficieront de cette mesure dont 1,4 million de la fonction publique et 500.000 du secteur économique. L'"augmentation sera appliquée avec effet rétroactif à partir du mois de janvier 2015", a fait savoir le ministre.

L'économiste Abdelhak Lamiri estime que l'abrogation de l'article 87 bis entraînera un accroissement de la masse salariale de 10 à 20% et aurait un effet inflationniste. Il estime les coûts de l’abrogation dans une "fourchette de 9 à 11 milliards de dollars en rythme annuel".

Said ighil Ahriz, Directeur du bureau d’études Ecotechnics, estime de son côté, que le seul impact prévisible mesurable concerne la fonction publique et sera de l'ordre de 3 milliards de dollars.

L'une des références en termes d'impact reste l'évaluation faite par le gouvernement en 2005 qui estimait que pourrait coûter 500 milliards de dinars et 40 milliards aux entreprises (soit un total de 7 milliards de dollars).

Pour information, la masse salariale dans la fonction publique a atteint 34 milliards de dollars en 2013.