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Exposant les projets de la Sonatrach, lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan trimestriel du groupe et sa stratégie de raffinage, M. Ould Keddour a signifié que "l'objectif est de terminer (les travaux de réhabilitation de) la raffinerie de Sidi R'cine (Alger) d'ici la fin de l'année ou début 2019, puis nous lancerons ensuite la réalisation de la raffinerie de Hassi Messaoud (plus grande région pétrolifère du pays)", a expliqué le PDG qui précise que "l'appel d'offres (pour Hassi Messaoud) a été lancé et que les plis vont être ouverts la semaine prochaine", en attendant son entrée en production de cinq millions de tonnes par an fin 2019.

L'autre raffinerie sur laquelle Sonatrach compte beaucoup est celle d'Augusta, située au sud de l'Italie et acquise le 9 mai dernier auprès du groupe américain ExxonMobil. Le transfert définitif de possession de cette raffinerie de 10 millions de tonnes sera conclu fin 2018, ajoute M. Ould Keddour.

"Avec la raffinerie d'Augusta, celle de Sidi R'cine et de Hassi Messaoud, nous remplirons largement nos besoins", s'est réjoui le premier responsable de Sonatrach.

Avec la mise en œuvre de ces raffineries, les capacités nationales de raffinage de pétrole devraient atteindre 40 millions de tonnes/an.

Ce programme permettra de répondre à la hausse de la demande nationale de produits pétroliers, sachant que celle en carburants a augmenté de 7% en moyenne annuelle au cours des 10 dernières années.

Les capacités de raffinage du pays ne répondent pas à la demande locale, d'où le recours à l'importation. Actuellement, l'Algérie importe 12,23 millions de tonnes de gasoil et 9 millions de tonnes d'essence, alors que seuls 11,5 millions de tonnes de carburants sont raffinés dans le pays.

Selon la présentation de la Sonatrach, entre 2011 et 2017, l'Algérie a importé pour 16 milliards de dollars de carburants, soit 2,2 milliards pan an.