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«Nous, les femmes cadres, avons des maris qui subviennent à nos besoins. Nous pouvons aider notre pays qui a assuré notre éducation et nous a donné la chance de faire carrière. Lui céder la totalité de nos salaires serait la moindre des choses», a affirmé la ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition féminine, Mounia Meslem, à la chaîne El Bilad TV le 30 novembre.

Alors que le pays fait face à une importante crise financière due à la chute des cours du pétrole, Mounia Meslem a proposé d'être la première à renoncer à son salaire, proposant aux autres citoyennes de faire de même «en signe de solidarité» suite à la gestion dispendieuse de l’argent public par le pouvoir.

La solution proposée par Mounia Meslem n'a pas plu à tout le monde sur les réseaux sociaux, plusieurs femmes y voyant une atteinte à leurs droits fondamentaux.

Ce n’est pas la première fois que la question du droit des femmes fait l’objet de polémiques. En septembre 2016, une enquête avait été ouverte par le ministère de l’Education nationale sur une affaire de lycéennes non-voilées, qui auraient été refoulées à l’entrée de leur lycée le jour de la rentrée des classes. Démentie par les autorités, l’information avait alors suscité un vif débat sur le droit des femmes à ne pas arborer le foulard.

Par ailleurs, toujours en septembre de la même année, l’ONG de défense des droits de l’homme Amnesty International avait mis en garde face à l’augmentation des violences faites aux femmes après la mort de Amira Merabet, 34 ans, brûlée vive.