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Un document de la Cour des comptes accable le gouvernement et cible la présidence, le Premier ministre et le ministère des Affaires étrangères. Selon le rapport, les consommations des crédits destinés aux services de la présidence et du Premier ministre au titre du budget de fonctionnement ont enregistré des hausses vertigineuses en 2014.

La somme des crédits dépensés en 2014 par la présidence atteindrait les 62 millions de dollars US, en augmentation de près de 932% par rapport à 2013. En ce qui concerne les services du Premier ministre, 51 millions de $US auraient été dépensés, soit une augmentation de 77,62% par rapport à 2013.

Le document de la Cour des comptes pointe également du doigt le ministère des Affaires étrangères, en relevant un autre dysfonctionnement lié à des factures payées «sans mandatement» par certains postes diplomatiques et consulaires algériens.

Des avions, des blindés présidentiels et des résidences «de haut standing» Selon les explications de la présidence, l'augmentation vertigineuse de la consommation des crédits s'explique par l’avancement de projets tels que la rénovation et la réhabilitation de plusieurs résidences d'Etat.

La présidence, citée dans le rapport, s'est également justfiée de l'augmentation des dépenses en indiquant avoir fait «l’acquisition de deux aéronefs par la compagnie Air Algérie» et de deux véhicules blindés.

Le Premier ministre a lui aussi répondu aux observations formulées dans le rapport notamment en ce qui concerne les résidences d’Etat. Selon lui, les travaux supplémentaires réalisés dans une nouvelle villa d'Etat expliquent l'augmentation des dépenses. Le Premier ministre a précisé cela était dû au «caractère spécifique de la villa» qui est «de haut standing».

De son côté, le ministère des Affaires étrangères n’a pas répondu à la Cour des comptes.

Le rapport d’appréciation de la Cour des comptes sur le projet de Loi de règlement budgétaire pour 2014 enfonce le clou après les révélations selon lesquelles le pouvoir ne parviendrait pas à faire rentrer dans ses caisses des milliards de dollars d'amendes et de remboursements de prêts qui lui seraient dus.