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Dans un communiqué daté du 17 juillet et intitulé "Communiqué précisant et confirmant certaines questions", le texte "confirme" l'engagement du groupe terroriste "vis-à-vis des directives de l'imam (...) Oussama ben Laden (...) pour chasser l'ennemi croisé qui a occupé notre terre, soit la France et ses alliés, en le prenant pour cible partout". Mokhtar Belmokhtar, le chef terroriste le plus recherché du Sahel, milite pour une grande coalition avec les groupes armés du Niger, du Tchad et de la Libye.

Le communiqué diffusé samedi affirme en outre que Mokhtar Belmokhtar Laouer (le borne) alias Khaled Abou al-Abbas, "a été élu par le Conseil de la Choura des Mourabitoune émir" du groupe. Donné plusieurs fois pour mort, notamment en juin dernier et en avril 2013, son décès avait déjà été démentie.

Le groupe terroriste Al-Mourabitoune est né en 2013 de la fusion du groupe de Mokhtar Belmokhtar, organisateur notamment de la prise d'otages massive sur le complexe gazier de la Sonatrach à In Amenas, en janvier 2013, et d'une autre formation liée à Al-Qaïda, Al-Mourabitoune se démarque une fois de plus du groupe armé Daesh (Etat Islamique) et associe Al-Qaïda à son nom en signant le communiqué de "Al-Mourabitoune-Al-Qaïda du jihad en Afrique de l'Ouest".

En mai dernier, Belmokhtar avait réaffirmé la loyauté de son groupe à Al-Qaïda et démenti l'allégeance à Daesh proclamée par un autre dirigeant des Al-Mourabitoune, laissant présager une sérieuse discorde dans la hiérarchie du mouvement.

Le mouvement Al-Mourabitoune a revendiqué le premier attentat visant des Occidentaux dans la capitale du Mali, Bamako, le 7 mars. Il a aussi revendiqué l'attentat suicide commis le 15 avril contre le contingent nigérien d'une base de l'ONU au nord du Mali qui a tué deux civils.

Récemment, une attaque meurtrière commise le 7 août contre un hôtel de Sévaré, dans le centre du Mali, a été revendiquée par un chef terroriste proche du prédicateur islamiste radical malien Amadou Koufa et lié à Mokhtar Belmokhtar.