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La CAF a remis sérieusement en cause la version présentée par les Marocains. Dans un courrier adressé au Raja, l’instance dirigeante du football africain s’étonne de la présence de Mohamed Boudrika, le président du RCA, sur le banc de touche pendant le match, alors que les règlements l’interdisent.

Surtout, la CAF considère que "les supporters du Raja ont provoqué la police algérienne". Les dirigeants du Raja sont convoqués au siège de l’instance, au Caire, le 24 mai, pour s’expliquer. Pendant ce temps, les échanges d’amabilités avec l’ES Sétif vont bon train. Accusé par Mohamed Boudrika d’avoir mis le feu aux poudres en allant "agresser les joueurs du Raja devant les yeux de l’arbitre à la mi-temps", Hassan Hammar, le président de l’ESS, n’a pas tardé à répliquer: "Le plus pauvre d’entre nous vit mieux que le milliardaire chez eux". Avant de s’en prendre à la monarchie: "On n’embrasse pas les mains et on ne s’agenouille que devant Dieu". Puis de se déclarer solidaire du Front Polisario du Sahara occidental.

Pour information, le site du ministère de la Culture a été piraté par des hackers marocains et où on pouvait lire: "les généraux qui touchent à l’unité territoriale du Maroc et leurs serviteurs qui font tout pour accentuer la division entre deux pays musulmans et arabes".

Le 1er mai, l’ES Sétif a décroché sa qualification pour la phase de groupes de la Ligue des champions aux tirs au but contre le Raja Casablanca (2-2 ; 2-2, 4 tab à 1) au stade du 8 mai 1945. Mais, dès le coup de sifflet final, le spectacle proposé sur le terrain est supplanté par des incidents qui éclatent en tribunes et opposent les forces de l’ordre aux supporters marocains.