carte-irak.jpg
Tal Afar est située à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Mossoul et à 200 km au nord-ouest de Kirkouk.

«La ville a été prise par les militants. De violents combats ont eu lieu, beaucoup de gens ont été tués. Des familles chiites ont fui vers l'ouest et des familles sunnites vers l'est», a déclaré un responsable de la municipalité. Les djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (E.I.I.L.), dont la progression en direction de Bagdad a ralenti ce week-end, ont ouvert un nouveau front en s'attaquant à Tal Afar.

Les habitants sunnites de cette ville à majorité turkmène ont accusé la police et les unités de l'armée, composées de chiites, d'avoir tiré au mortier sur leurs quartiers, ce qui aurait précipité l'intervention des combattants de l'E.I.I.L.

Si l'avancée de l'E.I.I.L. semble contenue à une centaine de kilomètres au nord de Bagdad, où les autorités disent avoir lancé une contre-offensive et repris du terrain, la capitale irakienne n'est pas épargnée par les violences.

Exécutions de masse
L'E.I.I.L. a rendu public sur son compte Twitter des photos et des vidéos d'exécutions de masse de dizaines de personnes désarmées, habillées pour la plupart de vêtements civils et allongées sur le sol. Les djihadistes disent avoir exécuté des centaines de déserteurs de l'armée irakienne capturés alors qu'ils tentaient de fuir les combats.

«Voilà le sort qui attend les chiites que Nouri (al Maliki) a envoyé combattre les sunnites», lit-on sur une des images.

Soutien aérien de la Syrie
De l'autre côté de la frontière, l'aviation syrienne a bombardé le gouvernorat et deux autres bâtiments de la ville de Rakka, contrôlée par l'E.I.I.L. qui en a totalement évincé en début d'année les autres groupes rebelles dont le Front el-Nusra, luttant contre le régime de Bachar Al-Assad, ont dit des activistes sans pouvoir fournir de bilan.