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«Les forces de la coalition ne tiennent malheureusement pas leurs promesses», a déclaré Erdogan lors d'une conférence de presse avec son homologue guinéen, Alpha Condé, en visite à Ankara.

La Turquie est engagée depuis fin août en Syrie, où elle combat notamment Daesh et les milices kurdes qu'elle considère comme terroristes. Au moins 37 de ses soldats ont été tués depuis le début de cette opération.

L'armée turque et les rebelles syriens qu'elle soutient, tentent depuis plusieurs semaines d'enlever à Daesh son bastion d'Al-Bab, à environ 25 kilomètres au sud de la frontière turque dans la province d'Alep, où les forces d'Ankara ont essuyé la semaine dernière de lourdes pertes.

Le président Erdogan s'est plaint que, plutôt que de soutenir la Turquie, l'Occident préfère venir en appui à Daesh ainsi qu'aux Kurdes du Parti de l'Union démocratique (PYD) et de son bras armé, les Unités de protection du peuple (YPG), soutenus par Washington.

Les Occidentaux «soutiennent tous les groupes terroristes, le YPG, le PYD, mais aussi Daesh», a-t-il assuré.

«C'est parfaitement évident», a-t-il affirmé, assurant que la Turquie disposait de preuves en images.

Il avait déjà affirmé que l'Occident soutenait Daesh lors d'un déplacement au Pakistan, en novembre 2016, affirmant à l'époque que l'Occident se tient actuellement au côté de Daesh et que ses armes sont de fabrication occidentale.

Le président Erdogan s'est tout de même montré confiant mardi, assurant que la Turquie a désormais complètement encerclé le groupe armé Daech à Al-Bab. «Oui, nous avons des martyrs (...) mais il n'y a pas de marche arrière possible», a-t-il asséné.

Que les forces de la coalition tiennent leurs promesses ou non, «nous poursuivrons notre route avec détermination», a-t-il ajouté.

Le président turc a ajouté que la Turquie et la Russie soutiennent un plan visant à mettre autour de la table les différentes parties du conflit syrien, lors d'une rencontre à Astana, au Kazakhstan.

Le porte-parole du département d'Etat américain Mark Toner a commenté, plus tard dans la journée, les propos du chef d'Etat turc.

«C'est une déclaration ridicule» a-t-il souligné pendant une conférence de presse à Washington. Le responsable a noté que, selon lui, il était impossible de douter que la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis «mène un travail qui vise à 100% la défaite, la destruction de Daesh» en Syrie et en Irak.

Il a rajouté que les Etats-Unis travaillent également en dehors de ces pays et dans le monde entier pour éradiquer le groupe armé.