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Les djihadistes consolident ainsi le territoire du la Khalifat qu'ils affirment instaurer dans la région depuis juin 2014, et se trouvent en position de faire circuler plus facilement des armes et des hommes de part et d'autre de la frontière.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), la chute du point de passage d'Al-Tanf est survenue au cours des dernières heures. Les forces gouvernementales syriennes, dit-il, se sont en fait retirées du secteur.

Les forces irakiennes ont fait de même de leur côté de la frontière, où le point de passage s'appelle plutôt Al-Oualid. Cette prise consolide davantage l'emprise du groupe armé Daesh sur la province d'Anbar, où ils ont mis la main sur ''Ramadi'' plus tôt cette semaine.

Daesh contrôlait déjà le passage frontalier de Boukamal, tandis que les Kurdes contrôlent celui d'Al-Yaaroubié, plus au nord.

Selon l'OSDH, les forces gouvernementales ont aussi subi une autre défaite à Jisr Al-Choughour, dans le nord-ouest du pays. Cette fois, c'est le Front Al-Nusra alliés à Al-Qaïda et leurs alliés rebelles le Front Islamique qui ont pris le contrôle d'un hôpital où étaient retranchés 150 soldats et leurs familles depuis près d'un mois.

«Des dizaines de soldats ont pris la fuite, d'autres ont été tués sur place et à l'extérieur de l'établissement, ou ont été capturés», affirme l'Observatoire.

Selon l'OSDH, Daesh contrôle désormais plus de la moitié de la Syrie, son emprise s'étendant sur un territoire de 95.000 kilomètres carrés en Syrie. Le groupe estime que le régime syrien ne détient plus que 22 % du territoire.

Les gains effectués par Daesh au cours des huit derniers jours sont survenus en dépit des frappes quotidiennes menées contre eux par une coalition internationale dirigée par les États-Unis. Washington continue d'affirmer que l'intervention a contribué à freiner la progression de Daesh.