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Le commandement opérationnel militaire est aussi tombé entre les mains de Daesh, a ajouté M. Haimour, qui a fait ces commentaires alors que les combattants avançaient dans la ville.

Les autorités fédérales du pays n'ont pas encore commenté cette défaite, qui avait été annoncée plus tôt par Daesh sur un site Internet. Les autorités irakiennes se contredisaient jusqu'à présent sur la véracité de la nouvelle.

L'armée irakienne avait d'ailleurs mené des frappes aériennes à Ramadi, a indiqué le ministre de la Défense. Les forces irakiennes ont publié un communiqué pour encourager leurs soldats à résister et à rester à Anbar.

La police et l'armée ont confirmé que tout avait commencé par quatre attentats à la bombe simultanés dans le sud de Ramadi. Les explosions ont causé la mort de 10 personnes, dont le chef du poste de police du district de Malaab, Mathana al-Jabri. Un peu plus tard, cinq soldats ont péri lors d'attaques à la voiture piégée dans le commandement opérationnel de la province.

Des combats entre les soldats irakiens et les combattants du groupe armé Daesh avaient éclaté à la suite de ces attentats. Les extrémistes avaient pris le contrôle du quartier de Malaab après que les soldats irakiens se soient repliés.

Un policier qui était dans district a indiqué que les troupes irakiennes avaient laissé derrière elles quelque 30 véhicules et plusieurs armes, dont de l'artillerie. Une vingtaine de policiers auraient été portés disparus après la bataille, a ajouté cet agent qui a requis l'anonymat.

Samedi, le premier ministre du pays Haider Al-Abadi avait prévenu les milices chiites de se préparer à mener une offensive dans la ville d'Anbar, ignorant les risques que cette décision n'entraîne un bain de sang dans la région dominée par les sunnites.

Ce retrait des troupes dans la région rappelle des mauvais souvenirs de l'été dernier, lorsque l'effondrement de l'armée et de la police irakiennes avait favorisé la montée du groupe extrémiste. Il s'agit d'un recul important pour le gouvernement qui tente de chasser leurs ennemis qui détenaient auparavant environ 65 % de la province.

Les forces irakiennes et kurdes, appuyées par les frappes aériennes de la coalition internationale menée par les États-Unis, ont enregistré plusieurs victoires dans les derniers mois. Or, les progrès étaient plus lents à Anbar, une province peuplée de sunnites qui détestent le gouvernement chiite.

La coalition aérienne a annoncé dimanche qu'elle avait mené sept frappes à Ramadi dans les dernières 24 heures.