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Khaled al-Assaad était un amoureux de la ville de Palmyre et une référence dans le monde de l’archéologie.

Dans l'après-midi du mardi 18 août, des membres de Daech l’ont exécuté. Puis ils ont diffusé des images de son corps décapité accroché à un poteau, sa tête posée sur le sol de la cité antique.

Une mise en scène macabre, caractéristique de la propagande du groupe armé Daesh.

Entre 1963 et 2003, Khaled al-Assaad a occupé le poste de chef des Antiquités de Palmyre, la fameuse ville antique de la province centrale d’Homs, avant de prendre sa retraite.

Khaled al-Assaad n’a jamais voulu quitter Palmyre. "Nous avions supplié Khaled de quitter la ville mais il a toujours refusé. 'Je suis de Palmyre et j'y resterai même s’ils doivent me tuer', nous disait-il”, a raconté le directeur général du département des Antiquités et des musées de Syrie, Maamoun Abdelkarim.

Fin mai, Daech avait pris le site aux forces du régime et, depuis un mois, Khaled al-Assaad était détenu par le groupe armé. Les membres de Daesh l’interrogeaient pour connaître la cachette où, croyaient-ils, se trouve l'or de la cité antique. "Mais il n'y a pas d'or à Palmyre", leur avait-il dit. L’archéologue, reconnu internationalement, avait collaboré au cours des décennies avec des missions d’archéologie françaises, américaines, allemandes et suisses sur le site de Palmyre, classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

"Khaled al-Asaad était un trésor pour la Syrie et le monde", ajoute Khalil Hariri du département d’archéologie de Palmyre. "Pourquoi l’ont-ils tué ?” A en croire la pancarte attachée à son corps mutilé, Khaled al-Assaad a été assassiné pour avoir représenté la Syrie à des conférences à l'étranger "avec des infidèles" et avoir été le directeur des "idoles" à Palmyre.