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La mort de l'Emir avait été annoncé par le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale, mais que Washington s'est refusé jusque-là à confirmer.

Pour rappel, deux chasseurs-bombardiers américains de type F-15 Strike Eagle armés de bombes guidées et des drones d'observation ont mené un raid à Ajdabiya (160 km à l'ouest de Benghazi) durant une réunion où étaient présent Belmokhtar et des chefs de groupes extrémistes, dont des membres d'Ansar Asharia

Dans un communiqué, Ansar Asharia a identifié "sept martyrs tués dans le raid américain croisé" (sans citer Mokhtar Belmokhtar)... "Nous démentons la mort de toute autre personnalité", a ajouté le groupe sans préciser si Belmokhtar était présent à la réunion d'Ajdabiya.

Né en juin 1972 à Ghardaïa, Mokhtar Belmokhtar alias Laouar a d'abord combattu en Afghanistan en 1991, où il a perdu un œil, ce qui a valu le surnom de "Laouar" (le borgne).

Ex-chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), il a créé fin 2012 sa propre unité combattante, les "Signataires par le sang".

En janvier 2013, il a revendiqué l'attaque et la prise d'otages massive sur le complexe gazier de la Sonatrach à In Amenas. Ainsi que l'attaque terroriste du 19 avril 2014 à Iboudrarène (Tizi-Ouzou) et qui a couté la vie à 11 soldats de l'ANP.

En mai 2015, il a réaffirmé la loyauté de son groupe à Al-Qaïda, et démenti l'allégeance à Daesh proclamée par un autre dirigeant, laissant présager une sérieuse discorde dans la hiérarchie.

Condamné à mort par la justice, Belmokhtar aurait notamment commandité l'assassinat de quatre Français en Mauritanie en 2007 et la prise en otages de plusieurs Occidentaux.

Mokhtar Belmokhtar, dont la tête a été mise à prix par Washington pour cinq millions de dollars, avait déjà été donné pour mort par le Tchad en avril 2013, mais il avait revendiqué le mois suivant un double attentat suicide meurtrier au Niger.