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Abdelfatah Hamadache Ziraoui, qui dirige le Front de l'éveil islamique salafiste, avait appelé en décembre 2014, sur sa page Facebook les autorités à condamner Kamel Daoud à la peine capitale et à l'exécuter en public.

L'appel intervenait après une intervention de M. Daoud dans une émission de télévision française, où il avait critiqué le rapport des musulmans à leur religion.

Abdelfatah Hamadache Ziraoui, qui milite notamment pour l'interdiction de l'alcool et du maillot de bain sur les plages, avait estimé que le chroniqueur «mène une guerre contre Allah, son prophète, le Coran et les valeurs sacrées de l'islam». Il le jugeait notamment coupable d'apostasie, passible de la peine de mort aux yeux de la loi islamique.

Devant le tribunal d'Oran, où il s'est présenté seul, Ziraoui a maintenu ses propos. Outre, cette condamnation à 6 mois de prison ferme, une amende de 50.000 DZD a été requise contre le prédicateur poursuivi pour «menaces de morts».

La défense de Kamel Daoud a pour sa part demandé une condamnation à une amende symbolique d'un dinar.

Chroniqueur au Quotidien d'Oran, où il habite, Kamel Daoud avait été séduit un temps par les idées islamistes avant de s'en détacher. Le mois dernier, l'écrivain avait annoncé qu'il se retirait du débat public et du journalisme après les accusations dont il a été l'objet en France.

La décision a été mise en délibéré au mardi 8 mars.