"A l'issue de l'acte de provocation programmé et récidiviste à l'égard des musulmans (...) par la diffusion du film offensant l'islam et son prophète (...), le groupe de l'AAV a été reçu par l'ambassadeur (américain) pour lui faire parvenir la voix de l'Algérie dénonçant cette atteinte à notre religion", a indiqué le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP, une des formations de l'AAV), dans un communiqué publié sur son site internet.

En outre, les parlementaires de l'AAV ont demandé au diplomate américain "l'arrêt immédiat de la diffusion de ce film sur tous les supports (cinéma, télévision, internet) et la sanction des auteurs de ce film provocateur".

Par ailleurs, l'AAV a appelé le Parlement algérien à agir en concertation avec les pays musulmans et arabes pour "l'élaboration de lois et de conventions dans les institutions internationales pour la défense des croyances et l'interdiction de porter atteinte à l'Islam et aux religions de façon générale".

Dans le même ordre d'idées, le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a appelé, dans une interview accordée samedi au journal espagnol El Pais à l'occasion de sa brève visite de travail en Espagne, à "un cadre mondial adéquat" pour mettre fin au blasphème.

En outre, M. Medelci a estimé que le film en question était "une initiative, une de plus qui porte atteinte à une religion", condamnant toutefois l'attaque contre la représentation diplomatique des Etats-Unis à Benghazi (Libye), qui avait coûté la vie à quatre diplomates américains.

En réaction à la diffusion du film controversé, des militants du parti islamiste banni, Front islamique du salut (FIS), ont lancé vendredi des marches à Alger, qui ont pourtant été empêchées par la police.