curiosityComment créer une attente insoutenable chez tous les passionnés d'espace? Lâcher une petite bombe comme John Grotzinger, l'un des responsables du programme d'exploration martienne de la Nasa. «Ces données vont être pour les livres d'histoire», confie-il à la radio publique américaine NPR, qui a publié un article mardi matin.

On n'en saura pas plus avant «plusieurs semaines». Selon Space.com, les résultats, qui sont en cours de vérification, pourraient être dévoilés lors du rendez-vous de l'American Geophysical Union, qui se tient à San Francisco du 3 au 7 décembre.

Sans doute pas une trace directe de vie
La seule certitude, c'est qu'il s'agit d'analyses effectuées par SAM, l'atelier de chimie embarqué sur le robot Curiosity mis au point par la Nasa en collaboration avec le Laboratoire interuniversitaire des Systèmes Atmosphériques (LISA) et le centre national français de la recherche scientifiqueCNRS.

Cet été, Dan Limonadi, le responsable de la collecte et de l'analyse des échantillons martiens, avait expliqué que la mission de SAM et de Curiosity n'était pas de trouver des organismes vivants actuels, mais de «déterminer si Mars a, ou a été, habitable».

SAM analyse des échantillons du sol et de l'atmosphère de la planète rouge, et traque notamment des traces éventuelles de méthane et d'autres briques organiques qui sont indispensables à la chimie de la vie telle que nous la connaissons. Si de telles molécules ont été détectées, cela signifierait qu'elles pourraient avoir été produites par des organismes vivants. Mais elles pourraient également avoir une origine géologique –on trouve notamment du méthane dans des météorites. Récemment, la Nasa pensait en avoir détecté avant de se rendre compte qu'il s'agissait d'un échantillon contaminé par le voyage depuis la Terre. Rendez-vous dans deux semaines.