BouteflikaConstat se voulant un démenti, l’entourage du chef de l’État soutient mordicus que “la santé de ce dernier n’est pas aussi inquiétante qu’on veuille le faire croire. Mieux, le Président est non seulement en pleine forme comme on l’aura constaté lors de la visite de François Hollande, mais un grand marathon l’attend en 2013 et 2014”.

C’est du moins ce qu’a dit hier Abdelkrim Abidat, président de l’organisation et du Conseil national des associations pour la sauvegarde de la jeunesse en animant un Forum du quotidien El Moudjahid, une rencontre en présence de la société civile organisée par le Comité national des sympathisants avec le frère Abdelaziz Bouteflika. M. Abidat, auteur de deux livres sur le parcours politique de Bouteflika durant la lutte armée et en tant que président de la République, a également présenté un film documentaire de trente minutes dans le même sens.

L’auteur explique que ce court métrage est dédié à ceux qui n’ont pas eu la possibilité de lire les deux ouvrages. Il se veut donc une halte “devant interpeller notre conscience pour celui qui a offert sa jeunesse, toute une vie au détriment de sa santé pour une Algérie qu’il a toujours dans le cœur”. Le film retrace les différentes étapes qu’a connues le pays. “Réconciliation nationale, règlement de la dette extérieure, la position honorable de l’Algérie dans le concert des nations justifiée par une bonne santé financière”, citera le conférencier, rappelant que ces réalisations n’ont pas été faites sans aléas. L’orateur confie que le parcours est loin d’être terminé pour Bouteflika précisant que l’étape 2013-2014 constitue pour ce dernier un travail gigantesque digne d’un grand marathon. D’autres mérites attribués à Bouteflika sont lus par le conférencier notamment le colossal programme d’habitat, la maîtrise des ressources hydriques, le pari de la formation professionnelle et les décisions en faveur de la prise en charge des problèmes de la jeunesse.

La conférence de M. Abidat a certainement le mérite de rappeler que l’Algérie n’est plus ce qu’elle était en 1999, et que le niveau de vie des Algériens a connu une amélioration appréciable, du moins pour une partie, il n’en demeure pas moins que des zones sombres continuent de marquer le quotidien du pays: les inégalités sociales, la corruption, l’injustice pour ne citer que celles-ci. Si Abdelaziz Bouteflika est partant pour le prochain mandat, elles devraient être prioritaires dans son agenda.