DjebahiaLes gardes faisaient partie d'un groupe chargés d'assurer la sécurité et la surveillance du gazoduc livrant le gaz au nord de l'Algérie à partir du champ gazier de Hassi R'mel, dans le Sahara, ont-ils précisé, citant des rescapés.

Un groupe armé a attaqué le campement au mortier vers 21h, ont-ils ajouté. Un accrochage de près d'une heure s'en est suivi au cours duquel deux gardes de sécurité ont trouvé la mort. L'armée algérienne a lancé une opération de ratissage des maquis de la région pour tenter de retrouver les assaillants qui ont pris la fuite, selon les mêmes sources.

Evénement mineur
«En comparaison avec l'attaque contre In Amenas, il s'agit d'un événement très mineur», a souligné une source proche des services de sécurité à Reuters, en évoquant la prise d'otages du complexe gazier. La prise d'otages d'In Amenas a fait près de 70 morts dont 37 ressortissants étrangers.

Les opérations menées par Aqmi dans le nord de l'Algérie ne sont pas d'une grande ampleur, en raison de la forte présence des forces armées, particulièrement dans les grandes villes. Aqmi est plus actif dans le sud, où les terroristes se livrent à la prise d'otages afin de financer leurs opérations, estiment certains observateurs.

Les contacts entre Abdelmalek Droukdel - qui serait implanté dans le triangle Boumerdès-Bouira et Tizi-Ouzou - et les groupes situés à plus de 1.500 km au sud, comme celui responsable de la prise d'otrages d'In Amenas, sont très difficiles, ajoutent ces observateurs. «Les liens sont presque inexistants. La preuve en est que les hommes d'Aqmi au nord ne possèdent pas d'armes libyennes», indique une source de sécurité.