Abdelkader GuessoumSes amis s’empressèrent à l’hôpital. Ils confirmeront, contre toute attente, qu’il n’était plus de ce monde. Dans une douleur lancinante, ils lui firent un dernier adieu. Jovial, aimable et prévenant, Guessoum aimait rencontrer ses amis. Désormais, il n’en restera que des souvenirs. Surtout que lui, dont le charisme était bien établi dans la ville des Roses et partout ailleurs, savait donner de l’entrain aux discussions mondaines. Et c’est pour cela qu’ils ont été nombreux à venir, hier, lui rendre un dernier hommage à son enterrement au cimetière des martyrs de Blida. Des artistes, des hommes politiques, ses fans et ses amis, ont tenu à assister à ses obsèques. L’ambiance était émouvante. Les gens pleuraient leur artiste.

Aujourd’hui, la chanson «Ch’hilet laâyani» est orpheline. Il la chantait si bien que l’on dirait qu’elle a été composée exclusivement pour lui. Abdelkader Guessoum est né le 12 avril 1946 à Blida, il débuta au début des années 1960, en apprenant à gratter la guitare chez son premier professeur de musique en la personne de Mohamed Mahieddine dit Salhi. Il ne tarda pas à montrer son talent puisque lors du Festival national de musique chaâbi, il décrocha le 1er prix. En 1974, il enregistra deux disques 45 tours. Le succès acquis, il va dès lors collaborer avec Mahboub Bati qui lui composa plusieurs chansonnettes. En dépit de sa renommée certaine, Abdelkader Guessoum restera modeste et ne cessera d’apporter son apport musical à tous ceux qui le lui ont demandé. Aujourd’hui, il s’en est allé auréolé de qualités qui le grandiront même postmortem.