truvada-sida.jpg
Au cours de la deuxième phase de l'étude, les chercheurs examineront la tolérance au médicament à plus long terme et son effet sur les comportements sexuels.

Plus de 350 hommes ayant des relations sexuelles non protégées avec d'autres hommes ont participé à cette étude en France, et 53 au Canada. Les sujets ont été répartis aléatoirement dans deux groupes, le premier devant prendre le Truvada au moment des rapports sexuels (deux pilules avant et deux doses séparées après), et le second, un placebo.

L"organisme étatique de la santé canadienne, Santé Canada a déjà approuvé le médicament comme traitement pour les personnes atteintes du sida, mais non comme produit à usage préventif. La Dre Cécile Tremblay, chercheuse au CHUM, a piloté le volet canadien de l'étude.

«Les résultats de cette étude pourraient avoir un impact important en matière de santé publique, puisqu'aucun médicament n'est actuellement homologué au pays pour la prophylaxie préexposition au VIH, soit la prise d'un antirétroviral à la demande avant ou après une relation sexuelle.» dira la Dre Tremblay.

Par ailleurs, dès que les résultats de cette étude se sont avérés positifs, le comité indépendant de l'étude IPERGAY de l'ANRS a recommandé d'offrir le Truvada à tous les participants. Ainsi, le groupe qui avait pris le placebo bénéficie encore à ce jour des avantages du traitement.

Ces résultats, jugés très encourageants, ont été présentés lors de l'Annual Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections, qui se tient actuellement à Seattle, aux États-Unis.