Le déplacement devait être placé sous les auspices du business. Il aura été presque entièrement dominé par le dossier du terrorisme. Après la visite d’Etat en grande pompe de décembre 2012, le deuxième déplacement du président français François Hollande, essentiellement préparé pour être consacré aux partenariats économiques, a été doublement percuté, lundi 15 juin. Par l’annonce d’une frappe américaine en Libye visant le terroriste le plus recherché de tout le Sahel, l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, d’abord. Et, un peu plus tard, par un double attentat suicide commis à N’Djamena, au Tchad, qui a fait 23 morts.

Ces «sujets graves», selon les mots de François Hollande prononcés dès son atterrissage à l’aéroport d’Alger, se sont d’emblée imposés dans cette «visite de travail» de huit heures. Au point que le chef de l’Etat français a immédiatement évoqué «le combat commun contre cet ennemi terrible, implacable auquel nous avons porté des coups et encore récemment, ces dernières heures».

De fait, les entretiens que le président français a eus avec le premier ministre Abdelmalek Sellal, puis avec le président Abdelaziz Bouteflika, ont en grande partie porté sur les questions sécuritaires régionales