Le Groupe Sonatrach a mis fin au contrat noué avec Sunny Hill Energy pour l'exploitation en partenariat du projet Ain Tsila, un site situé au sud-est et dans lequel la société britannique dit avoir investi des centaines de millions de dollars, selon un communiqué.

"Sonatrach a agi de manière agressive et irrationnelle. Cette expropriation est le type de geste attendu de la part du Venezuela d'Hugo Chavez mais pas d'un pays comme l'Algérie", déclare Angelo Moskov, président de Sunny Hill, cité dans le communiqué. Il affirme que cette mesure va à l'encontre des efforts de l'Algérie pour attirer des investissements étrangers. L'entreprise britannique conteste la décision et a l'intention de saisir la justice pour récupérer les montants perdus, soit 1 milliard de dollars selon ses estimations.

Pour information, le projet d'Ain Tsila est un champ situé dans la wilaya d'Illizi. Il a été découvert en 2012. La production devait débuter en 2020, au plus tard 2021. Les réserves de gaz dans ce champ sont estimées à environ 300 milliards de m³ pour une production quotidienne de 100.000 m³. Sunny Hill Energy y est partenaire à 38,25% avec le Groupe Sonatrach.

Angelo Moskov assure que sa société a respecté les engagements de son contrat dans cette co-entreprise avec le géant algérien. La fin de ce contrat est mortel pour Sunny Hill Energy vu que ce champ gazier est son seul actif.