france-police.jpg
Adel H. a été arrêté avec un pakistanais du nom de Muhammad U., à Salzbourg, en Autriche, le 10 décembre 2015. Toujours selon le journal Le Monde, Adel H. aurait rejoint les rangs du groupe armé Daesh en février 2015. Infiltrés dans un groupe de migrants. Les auditions ont permis d’en savoir un peu plus sur le parcours de l’algérien.

Adel H. a pris un vol Alger-Istanbul le 15 février 2015 et a ensuite rejoint les rangs de Daesh. Puis il a rejoint la Grèce, avec le pakistanais. Les deux hommes sont arrivés sur l’île de Leros, le 3 octobre 2015, infiltrés au sein d’un groupe de 199 migrants. C’est dans ce même groupe que s’étaient glissés les deux kamikazes irakiens du Stade de France, eux aussi porteurs de faux passeports syriens.

Apparemment, Adel H. aurait été arrêté une première fois en Grèce, au mois d’octobre, pour "possession de faux passeports". Puis les deux hommes ont été relâchés le 28 octobre 2015 et priés de quitter le territoire grec sous trente jours. Ce que les deux hommes ont fait, non pas pour rentrer dans leur pays respectif, mais pour se rendre en Autriche, où ils ont une nouvelle fois été arrêtés le 10 décembre 2015.

Les deux hommes auraient même déposés plusieurs demandes d’asile sous des identités différentes. C’est la comparaison de leurs empreintes digitales, avec celles déposées à Leros, qui a permis à la police de détecter l’usage de fausses identités et de les arrêter.

Lors des auditions, Adel H. explique vouloir se rendre en Allemagne... "Un beau pays, où les gens sont gentils", selon lui. Interrogé sur d’éventuelles connaissances en Europe, l’homme répond n’avoir aucun contact dans d’autres pays de l’Union européenne. Pourtant, en examinant le contenu de son téléphone, les policiers découvrent une multitude de numéros autrichiens, grecs, italiens, anglais, espagnols, français, allemands, turcs ou encore belges.

Selon une source policière, plusieurs hypothèses sont ouvertes: soit ces deux faux migrants étaient censés commettre l’attentat prévu le 13 novembre dans le 18ème arrondissement, évoqué dans le communiqué de revendication de Daesh, et en ont été empêchés par leur interpellation à Leros; soit ils constituaient une cellule amenée à agir ultérieurement dans un autre pays de l’UE, comme l’Allemagne.