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Christian Gourcuff n’a pas encore résilié son contrat depuis une semaine, que les rumeurs au sujet de sa succession comme sélectionneur de l’Algérie vont déjà bon train. Des pistes souvent invraisemblables qui ont poussé la FAF à réagir. "Suite à de fausses informations diffusées ici et là, la Fédération Algérienne de Football tient à préciser qu’elle prendra tout le temps nécessaire pour mener une large prospection pour le recrutement du futur sélectionneur national", a fait savoir l’instance dans un bref communiqué.

Il faut dire que la presse nationale s’en est donnée à cœur joie ces derniers jours, allant jusqu’à évoquer des "milliers de CV reçus". Les premières pistes ont conduit vers l’Italie, regroupant pêle-mêle des techniciens expérimentés mais proches de la retraite (Giovanni Trapattoni, un temps cité en Côte d’Ivoire, et le champion du monde 2006, Marcello Lippi), des noms un peu plus rafraichissants (Walter Mazzarri et Cesare Prandelli) et l’ex-sélectionneur le mieux payé du monde avec la Russie, Fabio Capello. Rémunéré à hauteur de 583.000 euros mensuels lorsqu’il dirigeait les tsars, le Transalpin a peu de chance de se laisser séduire par les 150.000 euros par mois maximum que serait prête à débourser la FAF. Une piste donc très improbable.

Dans le même ordre d’idée, malgré tous les arguments avancés par la presse (un désaccord salarial avec son employeur actuel, pas de réticence à coacher en Afrique), le dossier menant au sélectionneur de la Belgique, Marc Wilmots, tient davantage du rêve que de la piste concrète. Sous contrat jusqu’en 2018 avec la 2e nation mondiale au classement FIFA, l’ancien attaquant ne souhaite pas quitter le plat pays pour des raisons personnelles et on le voit mal lâcher une génération qu’il a façonnée alors que celle-ci est sur le point de donner la pleine mesure de son talent.

Comme souvent, les noms de techniciens français circulent également. Bénéficiant d’une belle cote depuis son passage à l’USM Alger, Rolland Courbis, actuellement en poste à Rennes, a fait savoir qu’il n’est pas intéressé. Au contraire de René Girard, réputé pour son jeu frileux, aux antipodes des qualités des Fennecs... Reste la piste menant à l’ancien sélectionneur de la Bosnie-Herzégovine, Safet Susic, pas forcément très emballante non plus puisqu’il a été limogé d’Evian-TG (Ligue 2) en janvier dernier quelques mois après sa nomination.

Même si la FAF ne voudrait plus d’un technicien français mais privilégierait un entraîneur hispanophone, les pistes conduisant à l’ex-entraîneur de l’OM, Marcelo Bielsa, et au futur ex-coach de Manchester City, Manuel Pellegrini, s’annoncent aussi très compliquées. L’hypothèse Javier Clemente, qui n’a vraiment pas fait des miracles à la tête de la Libye, apparaît plus crédible mais sensiblement moins emballante.

Trouver un technicien qui présente le même alliage entre qualité et jeu et résultats que Gourcuff ne sera donc pas une mince affaire. A moins que le président de la FAF, Mohamed Raouaroua, ne surprenne tout son monde en ramenant un technicien exotique. Attendu à Rio de Janeiro pour le tirage au sort des Jeux Olympiques jeudi prochain, le dirigeant devrait, malgré son démenti, prolonger son séjour de quelques jours afin de rencontrer des entraîneurs sur place. Un Brésilien sur le banc des Verts? Voilà qui pourrait s’avérer prometteur!