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La reprise des opérations de recherche, suspendues durant quatre heures cette nuit à cause d’une nouvelle explosion et d’un second départ de feu, a permis de remonter une dizaine de mineurs, dont quatre étaient décédés. De quoi redonner un - bref - espoir aux familles qui avaient déserté le carreau de la mine, ne voyant plus, depuis le milieu de la nuit, que des corps sans vie remonter à l’air libre.

Selon un rescapé de ce matin, certains mineurs avaient pu se ventiler, profitant après épuisement de leur réserve d’oxygène, de poches d’air, en s’abritant dans des recoins épargnés par les fumées. Combien ? On ne le sait pas exactement. Tout comme on ne connaît pas le nombre de mineurs qui restent coincés dans la mine. Il oscillerait entre 100 et 400, selon que l’on interroge des sources officielles ou des mineurs ayant participé aux premiers secours.

En certains endroits le feu n’est pas encore éteint et des galeries demeureraient inaccessibles. Mais une chose est certaine, et le deuil national décrété par le gouvernement le confirme, la Turquie est confrontée au plus grave accident minier de son histoire, alors que son bilan en la matière est peu glorieux.

Depuis 1941 et le début de l’exploitation du charbon, plus de 3 000 mineurs sont décédés dans les mines. Le dernier accident grave remonte à 1992, quand 263 mineurs avaient trouvé la mort dans le nord-ouest du pays.