Des milliers de soldats tunisiens sont engagés dans cette zone montagneuse difficile d'accès. Taoufik Rahmouni, porte-parole militaire de l'armée tunisienne, a précisé que l'offensive était la plus importante de l'histoire de la Tunisie. Elle se poursuivra jusqu'à la totale prise de contrôle du mont Chaambi, déclaré ce mois-ci zone militaire fermée.

«La bataille du Chaambi ne va pas durer que quelques semaines. Elle sera plus longue et durera peut-être plusieurs mois», a estimé Nasr Ben Soltana, spécialiste tunisien des questions de sécurité.

Selon les forces de sécurité tunisiennes, le nombre des islamistes réfugiés sur le mont Chaambi est estimé à quelques dizaines. Parmi eux figurent des militants du groupe Ansar Al-Charia, responsable de plusieurs attentats, et d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

«Nous faisons des progrès face aux terroristes, nous les attaquons dans leurs repaires», a déclaré le premier ministre Mehdi Jomaa le week-end dernier.

De son côté, l'armée algérienne -qui coopère déjà avec les Tunisiens en leur fournissant des renseignements sur les déplacements des groupes terroristes sur la frontière- prendra des mesures pour empêcher toute infiltration des islamistes sur le territoire national. Une source proche des services de sécurité à Alger, affirme qu'il n'est pas question que l'ANP intervienne sur le territoire tunisien.