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«Je sais que vous allez nous retirer la confiance mais je suis satisfait d’avoir mené à bien ma mission» a déclaré le Premier ministre tunisien Habib Essid devant le parlement.

La nouvelle n'est pas une surprise: Les parlementaires ont, comme attendu, retiré samedi soir à Tunis leur confiance au gouvernement. Ce dernier était particulièrement fragilisé ces derniers mois, sous pression depuis que le président Béji Caïd Essebsi s'était déclaré il y a deux mois favorable à un gouvernement d'Union Nationale. Depuis cette annonce, les jours du gouvernement tunisien était compté.

Plusieurs partis, dont les quatre au pouvoir (Nidaa Tounès, Ennahda, Afek Tounès et l'UPL), avaient d'ailleurs annoncé au préalable leur intention de voter la défiance au gouvernement.

Formé il y a un an et demi et remanié en janvier, le gouvernement d'Habib Essid est accusé d'inefficacité à un moment où la Tunisie traverse crise économique durable (le chômage touche 15,4 % de la population active, et la croissance économique atteint péniblement les +0,8 %).

Toutefois, de nombreux parlementaires ont salué la démarche du Premier ministre, qui a refusé de démissionner et qui a préféré s'en remettre à un vote du Parlement, signe selon eux de la vitalité de la démocratie tunisienne.