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En mai 2016, le groupe français Total et le groupe espagnol Repsol avaient engagé un contentieux contre Alger et Sonatrach, sur le partage des profits. Ils contestaient la façon dont, au milieu des années 2000, Alger a rétroactivement modifié à l'avantage de la Sonatrach, le partage de ces profits.

Plusieurs autres compagnies étrangères avaient alors attaqué l’Algérie pour contester la modification unilatérale et rétroactive de leurs contrats. Les arbitrages furent favorables aux entreprises.

Alger, qui a subitement changé les règles du jeu en 2006 pour mieux profiter de la hausse des prix du pétrole, a instauré, en 2006, une «taxe sur les profits exceptionnels» des compagnies étrangères. Dès que le prix du baril dépassait 30 dollars, celles-ci devaient acquitter un impôt supplémentaire pouvant monter jusqu’à 50 % de la valeur de la production.

Dans sa contestation, Total réclamait un dédommagement de plusieurs centaines de millions d’euros. La Sonatrach a très vite riposté. Elle a accusé le groupe français de ne pas avoir respecté ses engagements dans un autre dossier, celui du développement du gisement d’Ahnet, et saisi le tribunal arbitral de Genève.

Selon l’accord de principe conclu lundi, entre les deux parties, Total va continuer à exploiter son seul gisement en service, celui de Tin Fouyé Tabankort, au-delà du contrat actuel, qui s’arrête en 2019. Alger propose aussi à Total, la construction, à Arzew, d’une usine de plastique pour environ 1 milliard de dollars.

«On met de côté nos différends» ... «on gagne sur certains points, on perd sur d’autres», assure le PDG de Total, Patrick Pouyanné.