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Le groupe français Total et le groupe espagnol Repsol ont confirmé samedi avoir engagé en mai un contentieux contre Alger et Sonatrach, sur le partage des profits. Ils contestent la façon dont, au milieu des années 2000, Alger a rétroactivement modifié à l'avantage de la Sonatrach, le partage de ces profits.

"Les textes en Algérie ont évolué, c'est business as usual. On a essayé comme toujours d'abord de trouver un accord à l'amiable, on a échoué, on a convenu qu'on allait demander l'arbitrage", a déclaré à Reuters le PDG de Total, Patrick Pouyanné, en marge des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence.

Total et Repsol contestent un revirement d'Alger, qui a subitement changé les règles du jeu en 2006 pour mieux profiter de la hausse des prix du pétrole en créant une "taxe sur les profits exceptionnels" réalisés par les compagnies étrangères, ce qui s'est concrètement traduit par des modifications unilatérales et rétroactives de leurs contrats.

Patrick Pouyanné a affirmé que Total agi en toute indépendance, sans intervention du gouvernement français. "Je ne demande pas au gouvernement si j'ai le droit d'aller en arbitrage", a-t-il déclaré. "C'est une décision qui appartient à l'entreprise, nous sommes une entreprise privée."

Pour rappel, cette clause a déjà fait l'objet d'autres arbitrages avec d'autres entreprises pétrolières, et dont le verdict fut favorables aux entreprises.