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«Tout Tikrit est aux mains des insurgés», a déclaré un colonel de la police locale. La prise de Tikrit, à 160 km au nord de Bagdad, est symbolique puisqu'elle est la grande ville de la région natale de l'ancien président sunnite Saddam Hussein. Ce dernier avait été déposé et exécuté à la suite de l'invasion américaine en 2003.

Les rebelles poursuivaient leur offensive contre la ville de Samarra, à une centaine de kilomètres au nord de la capitale, selon des policiers et des témoins. Ils ont toutefois dû battre en retraite à Baïji, située à mi-chemin entre Bagdad et Mossoul, en raison de l'arrivée de renforts de l'armée irakienne.

Les rebelles se sont retirés de Baïji, mais ils ont eu le temps d'y incendier un tribunal et un poste de police, selon des responsables de la sécurité. Baïji abrite une raffinerie protégée par quelque 250 gardes, qui auraient accepté, lors de négociations avec une délégation de chefs tribaux envoyés par les djihadistes, de se retirer en échange d'un sauf-conduit vers une autre ville. Un habitant de la ville, Djassim Al-Kaïssi, a déclaré que les miliciens islamistes avaient également conseillé aux policiers et aux militaires de ne pas les affronter.