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«Quand l'avion a été abattu, les deux pilotes se sont éjectés de l'appareil. L'un a d'abord été blessé quand il est descendu avec son parachute et a été achevé d'une façon tout à fait sauvage au sol, par les jihadistes qui étaient dans la région», a dit Alexandre Orlov sur Europe-1. «Et l'autre a pu s'échapper. Et d'après les dernières informations, il a été récupéré par l'armée syrienne et doit regagner la base aérienne russe», a-t-il ajouté.

Le second pilote de l'avion russe Su-24 a été secouru après une opération spéciale menée conjointement par les forces syriennes et russes, a confirmé dans un second temps le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, mercredi. «L'opération a été un succès. Le pilote a été rapatrié sur notre base» de Hmeimim en Syrie, a déclaré M. Choïgou, cité par les agences russes, remerciant «tous nos hommes qui ont pris d'énormes risques toute la nuit» pour sauver le pilote.

L'appareil russe, un chasseur-bombardier de type Sukhoï Su-24, a été abattu par deux F-16 turcs. Il s'est écrasé dans l'extrême nord-ouest du territoire syrien, au nord de Lattaquié, théâtre depuis plusieurs jours de violents combats entre l'armée syrienne, soutenue par l'aviation russe, et des groupes rebelles.

La Russie «ne fera pas la guerre à la Turquie», a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Ankara et Moscou connaissent de fortes tensions au lendemain du crash d'un avion de guerre russe, abattu par l'armée turque. «Nous avons de sérieux doutes sur le fait qu'il s'agisse d'un acte spontané, cela ressemble beaucoup à une provocation planifiée», a-t-il estimé lors d'une conférence de presse, ajoutant qu'il avait eu une discussion téléphonique avec son homologue turc, Mevlut Cavusoglu.

Le chef de l'Etat turc a redit que l'appareil russe a été abattu alors qu'il se trouvait dans l'espace aérien turc et qu'il s'est ensuite écrasé sur le territoire syrien, même si certaines parties de l'avion ont été projetées en Turquie, blessant deux civils. Il a précisé qu'il avait été averti «dix fois en l'espace de cinq minutes».