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L'attaque, la plus sanglante à toucher la ville depuis des années, a été revendiquée par le groupe armé Daesh, qui combat les milices kurdes et leurs alliés dans la région. Selon la télévision syrienne, une des explosions a été provoquée par une voiture piégée et l'autre par une bombe placée sur une moto.

La télévision syrienne donne un bilan de 44 morts. Parmi les dizaines de blessés, beaucoup sont dans un état grave et le bilan risque de s'alourdir encore.

Le quartier général des forces de sécurité de l'administration kurde de la province d'Hassaké, où se trouve Kameshli, était visé.

La déflagration était si puissante qu'elle a fait trembler les vitres des boutiques de Nusaybin en Turquie, ville collée à Kameshli de l'autre côté de la frontière. Daesh a déjà visé Kameshli et Hassaké, chef-lieu de la province du même nom, au cours des mois passés.

En avril dernier, six membres des Asayish, la force de sécurité intérieure kurde, avaient péri dans un attentat-suicide à Kameshli. En juillet, au moins 16 personnes sont mortes dans un autre attentat-suicide revendiqué par Daesh à Hassaké.

Les forces kurdes contrôlent l'essentiel de la province d'Hassaké après avoir pris de vastes territoires l'an dernier. Soutenues par les États-Unis d'un côté et alliées de l'Armé libre de Syrie, elles combattent les forces armées de Bachar, le Front Al-Nusra et Daesh bien plus à l'ouest, à Manbij, dans la province d'Alep.