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L'attaque s'est produite à l'aube à Sarmine, une ville de la province d'Idleb qui échappe aux pro-Bachar el-Assad. «Des inconnus ont fait irruption dans le centre de la Défense civile à Sarmine et ouvert le feu tuant sept volontaires», a indiqué l'organisation des Casques Bleus dans un communiqué publié sur son site internet. «Deux minibus, des casques blancs (portés par les secouristes) et des walkies-talkies ont été volés», a-t-elle précisé..

Il n'était pas clair dans l'immédiat si le but du meurtre était le vol ou s'il était à caractère politique. L'organisation a partagé des photos de corps d'hommes baignant dans leur sang. «Les sept secouristes ont été abattus d'une balle dans la tête», a précisé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). «Leurs collègues sont venus le matin pour prendre la relève et les ont trouvés morts».

Des dizaines de personnes ont participé aux funérailles des secouristes à Sarmine, selon un correspondant de l'AFP sur place. Beaucoup de gens pleuraient et proféraient des injures à l'adresse des assaillants. Le centre visé était fermé.

Selon l'OSDH et des militants, l'un des Casques blancs tués était apparu dans une vidéo qui a fait le tour du monde en 2016: on le voit éclatant en sanglots en tenant dans ses bras une fillette de quatre mois sortie des décombres après un bombardement sur la ville d'Idleb.

Candidats au prix Nobel de la paix en 2016, les Casques blancs sont sortis de l'anonymat grâce à des vidéos poignantes relayées sur les réseaux sociaux, les montrant, casques sur la tête, se ruer sur les lieux bombardés pour extraire des survivants, notamment des enfants, ensevelis dans les décombres des immeubles détruits par les bombardements du régime ou de son allié russe.

Travaillant uniquement en territoire rebelle, ils ont toujours insisté sur leur neutralité et leur non affiliation avec un groupe politique ou armé. Mais le groupe est honni par le régime de Damas et Moscou qui les accusent d'être une marionnette aux mains des gouvernements étrangers soutenant la rébellion. D'autres affirment que des combattants ou même des extrémistes font partie des secouristes volontaires.

Le groupe est financé par plusieurs pays, dont la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, l'Allemagne, le Japon ou les Etats-Unis.