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Les membres de la commission d'enquête indépendante sur la Syrie, mise sur pied en septembre 2011 par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, ont rendu compte de manière informelle au conseil de sécurité des Nations unies, vendredi, avant de remettre la semaine prochaine leur dernier rapport en date.

Pour le chef des enquêteurs de cette commission, le Brésilien Paulo Pinheiro, l'État islamique (anciennement «État islamique en Irak et au Levant») subit un processus de «syrianisation», car «ce qui a commencé avec beaucoup de combattants étrangers rassemble maintenant d'authentiques citoyens syriens».

«Nous voyons plus de Syriens qu'avant affluer vers l'État islamique», a-t-il dit à la presse aux Nations unies.

Selon lui, 10 000 à 15 000 étrangers, répartis dans différentes organisations, combattraient le régime du président Bachar Al-Assad en Syrie.

Selon Karen Koning AbuZayd, membre de la commission, la plupart des Syriens qui rejoignent l'État islamique proviennent d'autres groupes armés de l'opposition en lutte contre le régime.

«Ils estiment que l'État islamique est mieux, que ses hommes sont forts, ils remportent des batailles, s'emparent de territoires. Ils ont de l'argent, ils peuvent leur faire subir un entraînement», a dit AbuZayd à la presse.