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La Syrie n'est pas un important producteur de pétrole et n'en a pas exporté depuis la fin de 2011, époque où des sanctions internationales sont entrées en vigueur contre Damas. Avant cela, le pays exportait 370 000 barils par jour, essentiellement vers l'Europe.

C'est le Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, qui contrôlait jusqu'alors le champ pétrolifère. Mais cette organisation vient d'abandonner plusieurs villes de l'est de la Syrie, laissant ainsi la majeure partie de la région de Deïr Ezzor sous le contrôle des forces de l'État islamique, selon l'OSDH.

L'observatoire, proche de l'opposition syrienne, précise que les combattants du Front Al-Nosra se sont retirés de Maïadine et de Chouhail, ses deux fiefs dans la région.

Ce repli s'est opéré après la décision de plusieurs tribus locales de s'allier à l'État islamique, dont les militants ont pris le contrôle de provinces à majorité sunnite en Irak.

Cette semaine, l'État islamique avait déjà pris au Front Al-Nosra la ville d'Albou Kamal en territoire irakien, s'assurant de la maîtrise des deux côtés de la frontière.

L'OSDH précise que l'État islamique contrôle désormais dans le nord et l'est de la Syrie un territoire grand comme cinq fois le Liban.

Les forces du président Bachar Al-Assad ne maîtrisent que la capitale de la province de Deïr Ezzor ainsi que l'aéroport régional et quelques villages alentour, le reste du territoire étant aux mains des djihadistes de l'État islamique.

«Pour la première fois, l'État islamique contrôle un territoire qui va de la ville stratégique d'Albou Kamal sur la frontière irako-syrienne jusqu'aux abords nord-est d'Alep», situé à environ 400 km, précise l'OSDH.

L'État islamique a exprimé son intention d'établir un khalifa sur les zones qu'il domine à la fois en Syrie et en Irak.