bachar-al-assad.jpgPourtant, le vote a été organisé seulement dans les régions du pays contrôlées par le gouvernement, excluant la majorité du nord et de l'est de la Syrie. Avec cette réélection, Bachar Al-Assad entamera un troisième mandat de sept ans à la tête d'un pays dévasté par un conflit qui a fait plus de 160 000 morts et des centaines de milliers de réfugiés.

Cette élection a été qualifiée de «honte» par les États-Unis. En visite au Liban, le secrétaire d'État américain John Kerry a parlé de «non-élection».

La porte-parole du département d'État américain, Marie Harf, a déclaré que «Bachar Al-Assad n'a pas plus de crédibilité aujourd'hui qu'il n'en avait hier.» « ... cette élection organisée aujourd'hui par le régime Assad prolonge l'héritage familial de 40 années de répression violente», a-t-elle ajouté.

L'opposition syrienne a pour sa part dénoncé la «farce» électorale, alors que l'OTAN a déjà fait savoir qu'elle ne reconnaîtra pas les résultats du vote.

Les résultats définitifs sont attendus jeudi soir. Les sept derniers scrutins présidentiels se sont résumés à des plébiscites de l'actuel chef de l'État ou de son père Hafez Al-Assad, qui n'a jamais obtenu moins de 99 % des voix. Son fils a quant à lui recueilli 97,6 % il y a sept ans.

Pour cette présidentielle, M. Assad avait deux concurrents, Hassan Al-Nouri, ancien membre du gouvernement,et Maher Al-Hajjar, un parlementaire.