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Dans sa revendication diffusée par l'agence de presse Amaq, liée au groupe Daesh, précise que ses commandos ont visé des rassemblements d'Alaouites à laquelle appartient le président syrien Bachar Al-Assad.

D'après l'OSDH, les attaques ont fait au moins 154 morts dans les deux villes. L'Observatoire, qui avait auparavant parlé de 53 morts à Jableh et 48 à Tartous, ajoute qu'il y a en outre des dizaines de blessés.

Les médias publics syriens avancent de leur côté un bilan provisoire de 78 morts.

Au total, l'OSDH dit avoir recensé au moins cinq attentats suicide et deux attentats à la voiture piégée dans ces deux villes, distantes de 70 km environ le long de la côte méditerranéenne.

Jamais depuis le début du conflit syrien, il y a cinq ans, le «pays alaouite» avait été aussi lourdement frappé par des attentats. Le choix des cibles est aussi symbolique, Tartous hébergeant une base navale russe et Jableh, dans la province de Lattaquié, étant située près d'une base aérienne utilisée par l'aviation russe pour bombarder les ennemis de Bachar Al-Assad.

Réagissant à ces attaques, le Kremlin a exprimé son inquiétude et estimé que le regain de violences en Syrie soulignait la nécessité de poursuivre les négociations de paix sous l'égide de l'ONU.

Ces négociations sont au point mort depuis des semaines, en raison de positions inconciliables sur l'avenir politique de Bachar Al-Assad, et, après diverses tentatives de cessez-le-feu, les combats ont repris de plus belle dans les régions d'Alep et Damas où rebelles, d'une part, et forces gouvernementales - appuyées par leurs alliés iraniens et libanais - d'autre part, ont lancé de grandes offensives.

La ville de Lattaquié, située au nord de Jableh, a aussi été le théâtre de violences par le passé, mais jamais les violences n'étaient jusqu'alors descendues plus au sud le long de la côte.

Des images diffusées par la chaîne progouvernementale Ikhbariya et par des partisans du régime de Damas sur les réseaux sociaux montrent des carcasses de véhicules calcinés à Jableh et des empilements de corps des victimes à l'arrière de camionnettes.

Interrogé par Ikhbariya, le ministre syrien de l'Information Omran al Zoubi a accusé les «terroristes» de s'attaquer aux civils au lieu de combattre sur les lignes de front.

Des attentats revendiqués par Daesh ont également fait de nombreuses victimes depuis le début de l'année à Damas et Homs, dans le centre du pays.