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La chaîne suédoise TV4 a diffusé le 4 avril des extraits d'un documentaire sur l'école primaire Al-Azhar, où l'on voit le personnel de l'établissement privé musulman faire entrer les garçons par l'avant d'un autobus et les filles par l'arrière. Âgés de six à dix ans, ces enfants prennent matin et soir l’autobus entre l'école et leurs domiciles, situés dans des quartiers populaires du nord-ouest de la capitale suédoise.

Interrogé par la presse, le Premier ministre suédois, Stefan Löfven, n'a pas mâché ses mots en qualifiant cette situation de «ségrégation». «Je pense que c'est exécrable. Ça n'a pas sa place ici en Suède», a ajouté le chef du gouvernement en expliquant qu'il avait demandé à son ministre de l'Education de diligenter une enquête. La direction de l'école n'a pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat.

L'établissement Al-Azhar avait déjà été au cœur d'une polémique similaire en août 2016, lorsque la presse avait révélé que les autorités académiques avaient donné leur accord à l'organisation de cours de sport séparés par sexe. De son côté, l'école avait argué que des cours mixtes auraient amené certains parents à refuser la participation de leurs enfants.

A l'époque, le ministre de l'Education, Gustav Fridolin, avait déploré cette situation. «Tout le monde a une responsabilité pour bâtir une entente entre garçons et filles, donc on ne peut complètement séparer les élèves dans une matière», avait-il déclaré au quotidien Aftonbladet.

Cette polémique n'avait cependant pas conduit à un changement de politique de la part de l'établissement Al-Azhar. L'école primaire continue en effet d'assurer sur son site internet que «garçons et filles ont des cours séparés en natation et en sport».