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Le président du Sri Lanka Gotabaya Rajapaksa a accepté de démissionner la semaine prochaine, quelques heures après avoir été contraint de fuir sa résidence envahie par la foule, après des manifestations monstres à Colombo provoquées par la crise catastrophique frappant le pays. «Pour assurer une transition pacifique, le président a dit qu’il allait démissionner le 13 juillet», a déclaré à la télévision le président du parlement, Mahinda Abeywardana.

Le Premier ministre Ranil Wickremesinghe , quant à lui, a convoqué en urgence une réunion de crise du gouvernement associant les dirigeants des autres partis politiques, indiquant qu’il était prêt à démissionner pour ouvrir la voie à un gouvernement d’union nationale. «Pour assurer la sécurité de tous les Sri-lankais, (le Premier ministre) est favorable à cette recommandation des responsables des partis de l’opposition», ont affirmé ses services dans un communiqué. Deux proches du président ont annoncé leur démission, le chef du service de presse Sudewa Hettiarachchi et le ministre des médias Bandula Gunawardana, qui a également démissionné de la tête du parti présidentiel. Dans la soirée, des manifestants ont assiégé la résidence du Premier ministre et y ont mis le feu.

Les manifestations pour exiger la démission de Gotabaya Rajapaksa ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes, l’accusant d’être responsable de la crise sans précédent. Inflation galopante, pénuries en tout genre, le Sri Lanka manque de tout : essence, électricité, nourriture, médicaments. En faillite, le Sri Lanka négocie un plan de sauvetage avec le Fonds monétaire international (FMI), appelé à la rescousse en mars, mais susceptible d’imposer des hausses d’impôts. Trois personnes ont été blessées par balles quand les forces de l’ordre ont tenté de disperser l’immense foule massée dans le quartier administratif de la capitale, et 36 autres victimes des gaz lacrymogènes massivement employés.